Une rentrée pleine d’incertitudes

Tribune dans le Sévrien du mois d'octobre 2020

La rentrée des classes est là avec peu de réponses si de nouvelles contaminations voyaient le jour dans les semaines à venir. Au-delà du respect des mesures sanitaires, quel bilan les pouvoirs publics, ministère de l’éducation, mais aussi mairie, département et région tirent de l’expérience de confinement entre mars et juin ? Nous avons tous vécu cette situation dans l’urgence et ne faisons pas de mauvais procès sur ce qui a été fait par les uns et les autres. Cependant, il est coupable de ne pas utiliser ce temps d’accalmie - peut être provisoire - pour ne pas se préparer à de nouveaux épisodes de confinement locaux. La commune nous semble être la bonne échelle pour organiser un bilan partagé avec les personnels municipaux, les enseignants, les associations de parents d’élèves et de soutien scolaire. Il est possible, au regard de ce qui a fonctionné ou pas, d’anticiper sur les besoins des professionnels et des familles et surtout des enfants pour faire en sorte que les décrochages scolaires soient les moins nombreux possibles. Reconfinement ou pas, il est de la responsabilité de la ville de mettre à disposition des enseignants et des élèves des moyens humains, matériels et financiers à la hauteur. Sèvres est une ville riche et pourtant ces dernières années le budget alloué aux écoles a diminué – notamment par la suppression de postes d’ATSEM.  Elle doit faire des efforts budgétaires et logistiques supplémentaires pour les associations d’aide aux devoirs, artistiques, culturelles ou sportives qui accueillent les plus jeunes. Il ne suffit pas de clamer qu’on est attentifs à l’éducation, il faut aussi passer aux actes !

Côté climat, il n’a échappé à personne que la planète continuait son réchauffement, avec de nouveaux records de températures en septembre. Le projet de plan climat air énergie de notre intercommunalité – GPSO – a été évalué cet été par la mission régionale d’autorité environnementale. Résultat : à peine la moyenne, le projet actuel manque de précisions sur les actions que GPSO entend mettre en œuvre pour que nous soyons dans les clous de l’Accord de Paris. Le maire de Sèvres, vice-président de GPSO, a choisi de ne pas nommer de représentants de l’opposition municipale à GPSO : gageons qu’il se fera l’écho de notre tribune auprès de ses collègues et qu’il saura convaincre qu’il est temps d’agir réellement et dès à présent contre le dérèglement climatique par de véritables mesures et non pas de la cosmétique même agréable...

A toutes et tous, nous souhaitons un automne vigilant et solidaire.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad