Avis sur le PLH de GPSO
Nous avons rappelé lors du dernier conseilque la ville de Sèvres avait identifié 13 logements nouveaux par an sur la période 2013-2018. Aujourd’hui on nous annonce 59 logements par an. C’est mieux mais toujours insuffisant. Sèvres Écologie lors des municipales de 2008 demandait déjà la mise sur le marché de 100 nouveaux logements par an. Ces logements ne sont pas tous des logements neufs, il peut s’agir de mutation, quand des bureaux sont transformés en logements. Il peut aussi s’agir de logements vacants remis sur le marché. Nous avons sur ce sujet un différent avec Chantal Mazar qui expliquait lors du dernier conseil que l’on ne sait pas les dénombrer. Nous disons pour notre part, en nous appuyant sur les données de l’Insee, qu’il y a 700 logements vides à Sèvres. Il faut que nous nous donnions les moyens de les remettre sur le marché.
100 logements, donc, comprenant 30% de logements sociaux.
Dans le document qui nous est proposé le nombre de logements sociaux est fixé à 25 % des 59 logements prévus le compte n’y est pas ! Il faut savoir que 60% de la population Sévrienne disposent de revenus qui leur permettent d’être éligibles aux logements sociaux, et même aux PLAi pour 20% d’entre eux. Aujourd’hui, avec 24% de logements sociaux dans la commune, Sèvres n’est pas très loin du minimum légal. Faut-il s’en contenter ? Non.
Lors de la commission d’urbanisme le maire constatait que, compte-tenu du prix des loyers, même les cadres ne parviennent plus à se loger sur la commune. Tout le monde sait que dans cette situation ce sont les plus faibles qui sont les premiers touchés et c’est cela que le PLH doit corriger.
Nous souhaitons que le pourcentage de logements sociaux soit porté à 30% et que la priorité soit donnée aux PLAi, de façon à assurer la mixité sociale.
Les objectifs qui nous sont proposés sont faibles et ne permettent pas d’atteindre l’objectif de 2000 logements produits par an sur le territoire de GPSO.
Ce document comporte également de sérieux manques. De l’aveu même du bureau d’étude qui travaille depuis plus de deux ans sur le projet de PLH, la question de l’implantation d’une aire d’accueil pour les gens du voyage n’est pas traitée. La fiche n°10 qui lui est consacrée se borne à constater que rien n’a été fait alors que 80 places devraient être créées sur le territoire de GPSO.
Enfin, en ce qui concerne l’amélioration du parc existant, nous regrettons que le document ne propose pas d’objectifs quantitatifs, en particulier en ce qui concerne la réhabilitation thermique. De la même façon les dernières fiches intitulées « animer la politique locale de l’habitat » seraient plus opérationnelles si elles se donnaient pour objectif la généralisation de dispositifs tels que SOLIBAIL.
Pour cet ensemble de raisons nous voterons contre sur cette délibération.
P.-S.
C’est Jean-Pierre Fortin, très silencieux d’habitude, qui répond à mon intervention... pour dire tout le mal qu’il en pense. Il retient trois points :
Il évoque d’abord le Grand Paris Express, ce métro que l’on envisage de construire autour de Paris, et dit ne pas comprendre pourquoi les Verts sont contre la partie de la "ligne rouge" qui traverse le Val de Seine. Le lien avec le PLH est tenu mais on croit comprendre que, grâce à Grand Paris Express, les logements pourraient être implantés loin de "nos" jardins.
Les logements vides sont une illusion et l’Insee raconte n’importe quoi. La plupart du temps il s’agit de logements provisoirement vacants, en attente d’un nouvel occupant. La population de Sèvres se renouvelant beaucoup (de moitié en dix ans) il y a donc beaucoup de logements vides...
Enfin, en ce qui concerne les "gens du voyage", il comprend mal que l’on parle tout le temps de densifier la ville et que l’on envisage là un habitat si peu dense. De toute façon, dit-il, il n’y a aucune possibilité sur la commune. Donc circulez il n’y a rien à voir.