Solidaires

Tribune dans le Sévrien du mois de novembre 2020

Lors du conseil municipal du 13 octobre, notre groupe a proposé un vœu réclamant un moratoire sur la 5G, à l’instar de nombreuses villes, élu-es et citoyen.ne.s, notamment  la convention citoyenne pour le climat. En effet, il est encore temps de s’interroger sur le bien-fondé de cette technologie, alors que persistent encore en France de nombreuses zones blanches (sans aucun accès à Internet, wifi ou 3G/4G) et que la fracture numérique touche 17% de la population.

En outre, le coût écologique de la 5G sera considérable, étant donné la consommation énergétique et de ressources que vont engendrer les nouvelles infrastructures et tous les objets connectés.

Enfin, d’un point de vue sanitaire, l’ANSES affirme avoir “mis en évidence un manque important, voire une absence de données, relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels” de cette technologie et appelle donc au principe de précaution en attendant les résultats de son étude approfondie.

Notre groupe appelait à un débat démocratique sur cette vraie question de société. Or, la proposition n’a même pas donné lieu à un échange, une quelconque réaction parmi les rangs de la majorité. D’un revers de main ou de regard, tête baissée derrière son maire, la majorité a voté contre. Triste soirée pour la démocratie lorsqu’un sujet comme celui de la 5G, qui fait débat au sein de la société, ne peut être discuté au sein du conseil municipal.…

Cette question étant un enjeu majeur pour notre santé et notre planète, nous trouverons un moyen pour en débattre avec vous citoyen.ne.s de Sèvres.

La majorité n’avait peut-être aucun argument à déployer en faveur de la 5G et nous nous interrogeons sur son manque d’inspiration qui l’amène – par exemple- à attendre d’avoir en mains notre tribune mensuelle pour développer la sienne.

11 mois se sont écoulés depuis que nous avons appris que la société CPN qui intervient pour nettoyer les locaux municipaux employait des sans-papiers. Si un certain nombre ont pu être régularisés, il reste une dizaine de personnes sans solution et sous la menace d’une expulsion, alors qu’elles ont été employées plusieurs années pour faire le ménage des écoles, des gymnases et du bureau du maire. La ville doit mettre la pression sur notre toujours prestataire pour qu’enfin une solution digne soit trouvée.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, un enseignant a été assassiné parce qu’il défendait la liberté d’expression. Nous redisons ici notre solidarité avec les enseignants qui, chaque jour, travaillent pour que les mots liberté, égalité et fraternité prennent sens. Et en cette période de reprise de la pandémie, nous redisons également notre solidarité avec les personnels soignants. Prenez soin de vous et des autres !

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad