Fontenay-aux-Roses : l’arrivée controversée de l’école Saint Roch, soutenue par l’extrême-droite
Une école privée hors contrat : quels dangers pour les enfants et la société ?
Les écoles privées hors contrat ne sont pas tenues de suivre les programmes de l’Éducation nationale. Elles peuvent ainsi dispenser des enseignements inspirés de croyances religieuses ou idéologiques, au mépris des savoirs scientifiquement validés et de la neutralité républicaine.
L’école Saint Roch vante la « rigueur » de son enseignement. Or, cette rigueur cache souvent des pratiques éducatives strictes, voire plus.
L’implantation de Saint Roch à Fontenay-aux-Roses se fait sans débat public. Les locaux de la rue Paoli, jusqu’ici dédiés à des activités paroissiales et de scoutisme, verront apparaître une école au projet clivant, sans que les habitants aient été consultés. Pourquoi un tel manque de transparence ?
Des liens troubles avec l’extrême droite
L’école Saint Roch est soutenue par la Fondation pour l’École dont plusieurs dirigeants sont ouvertement liés à l’extrême droite. Une enquête de Basta! révèle que ses fondateurs et administrateurs ont été impliqués dans des pratiques financières douteuses (faux, fraude fiscale, conflits d’intérêts) et défendent une vision traditionaliste, anti-IVG et anti-laïque. La fondation a même été visée par une enquête de la brigade financière en 2019.
Autre soutien problématique : la Fondation Kairos, créée par Anne Coffinier, figure récurrente des plateaux de la chaîne d’info d’extrême-droite CNews. Cette dernière aime y tenir des propos alarmistes sur une partie de la jeunesse qui rêverait « du caïd local et du chef islamiste local ».
Comment une école soutenue par des associations dont les dirigeants tiennent des discours racistes et stigmatisants peut-elle prétendre éduquer des enfants dans le respect des valeurs républicaines ?
Que dit la loi ? Quels recours pour les citoyens ?
Fontenay-aux-Roses mérite mieux
Maxime Messier, Astrid Brobecker, Pauline Le Fur, Jean-Yves Sommier
Sources :