L’attractivité de Sèvres pour les enfants en question

Tribune dans le Sévrien du mois d'octobre 2025
Dans le dernier Sévrien, la majorité sortante se réjouit que Sèvres soit classée 19ème commune de la région pour élever un enfant, palmarès réalisé par le Figaro, journal progressiste s’il en est. Ce type de palmarès aux analyses plus que critiquables fleurit régulièrement et ne s’intéresse jamais aux conditions réelles de vie des habitant-es. Reprenons donc quelques données officielles pour mesurer l’attractivité de notre ville.
En 2013, la commune comptait plus de 2.000 élèves dans ses écoles élémentaires, aujourd’hui 1621. A la rentrée, ce sont 4 classes qui ont fermé, entrainant la création d’une classe à triple niveau dans l’un des établissements. Autre signe évident que Sèvres n’est pas attractive pour les familles avec jeunes enfants : les assistantes maternelles sont à la recherche d’enfants à garder. De nombreuses familles sévriennes renoncent à inscrire leurs enfants à des activités sportives ou culturelles faute de moyens. Alors que le budget de la ville consacré aux écoles diminue à l’aune des effectifs, le choix a été fait de ne pas donner de coup de pouce supplémentaire aux associations ou aux familles pour les activités périscolaires.
Le manque d’appétence des familles à s’installer dans notre commune est directement lié à la crise générale du logement, aggravée par les politiques menées localement. En n’agissant pas de façon volontariste pour démocratiser l’accès à un logement, la ville ferme la porte à l’installation des jeunes ménages. Pire, elle laisse vides des logements dont elle est propriétaire alors que de nombreux habitant-es souffrent de mal logement. Et depuis des années des friches municipales restent en l’état, sans projet, comme l’ancienne caserne des pompiers.
Durant l’été, un arrêté municipal a été signé par le maire pour interdire sur l’ensemble de la commune les jeux de balle et de ballon, en dehors de rares espaces aménagés. Rebonds et cris sont évidemment associés à ces activités qui peuvent gêner en raison de la proximité avec des logements. Cet été également, un terrain de sport a été interdit, sans se soucier de mettre en œuvre une alternative, alors que beaucoup ne partent pas en vacances. La tranquillité des riverains doit être respectée mais la ville doit se préoccuper de favoriser les jeux d’enfants, ce qu’elle ne fait pas aujourd’hui ! Au contraire, comme l’a démontré le réaménagement du square Carrier-Belleuse, la majorité sortante a choisi de réduire les espaces dédiés aux enfants ! Comme beaucoup de Sévrien-nes nous pensons que d’autres solutions doivent être mises en œuvre pour rendre notre ville accueillante pour toutes les familles !
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Frédéric Puzin