Pas d’urgences écologiques, sociales au budget 2021 !
Tribune dans le Sévrien - mai 2021
Aucune surprise lors du conseil municipal d’avril, le budget est venu confirmer le débat d’orientations qui avait eu lieu 2 semaines auparavant. Toujours aussi timide sur la transition écologique, on est dans la politique des petits pas pourtant la ville ne manque pas de ressources, car en pleine pandémie elle affiche un excédent de 11 millions en fonctionnement et un report de près de 25 millions en investissement. La crise sanitaire devrait obliger la commune à faire un geste envers les plus démunis. Si le budget du CCAS est en augmentation pour répondre à certaines situations, nous pourrions aussi agir plus largement en diminuant les tarifs des services municipaux qui n’ont cessé d’augmenter et réviser les quotients familiaux. Le plan pluriannuel d’investissement qui est le seul document permettant à l’opposition d’avoir une vision des projets n’est pas présenté, des lignes d’acquisition immobilière sont votées mais non fléchées. Les travaux d’accessibilité sont toujours en retard, c’est pourtant une obligation, la faute à la COVID bien sûr. Tout est flou, on nous annonce même un éventuel emprunt de 2 millions. Pendant ce temps, 20 millions sont mis de côté pour le centre-ville, projet qui semble de plus en plus s’éloigner des concertations d’il y a quelques années. Les travaux sur l’efficacité énergétique, encore plus urgents, face aux défis climatiques que nous vivons, ne sont pas au rendez-vous. Si la majorité entend rénover les écoles Gambetta, l’ambition se limite au respect de la loi, sans plus. Aucun projet sur les énergies renouvelables et aucun autre bâtiment au menu des rénovations ! Et sur la forme, la ville a de nouveau recours à une externalisation de la maîtrise d’ouvrage qui nous prive de tout contrôle et nous promet des dépassements budgétaires comme pour les travaux du restaurant du SEL confié au même opérateur (SPLSOA). La majorité n’a pas hésité en revanche à accorder une ristourne de 50.000 euros à l’acquéreur de la Gare du pont de Sèvres. Celui-ci envisageant par ailleurs 3 millions de travaux pour une ouverture du restaurant repoussée de 3 ans. On ne prête qu’aux riches et nous regrettons à nouveau que ce patrimoine de la ville n’ait pas été conservé pour un usage public. Ce n’est pas là que vous pourrez échanger avec vos proches à la sortie du confinement, espérons que nous en saurons plus en ce mois de mai sur l’ouverture des lieux nécessaires de culture, de sports, de restauration. A l’heure où l’accès à la vaccination semble plus facile, nos pensées accompagnent tous ceux qui ont perdu un proche, un emploi pendant cette crise.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad